Philippe Gache a tout fait : de la course en Viper ou Vaillante au Mans, à la construction des voitures qui ont remporté le Dakar. Mais il n'en a pas encore fini avec la course. Nous avons rencontré le pilote Français après une étape de conduite sur glace en Laponie pour en savoir plus sur ses projets futurs.
PHILIPPE GACHE : “ MON PÈRE A ÉTÉ SOUTENU PAR MOTUL, JE LE SUIS AUSSI ”
15.04.2021
Philippe, vous êtes pilote depuis 30 ans. Après avoir connu tant de voitures et de compétitions, vous avez bien quelques grands moments à nous partager?
Comme beaucoup de jeunes pilotes de course, mon rêve était de devenir un pilote de Formule 1. J'ai fait tout ce que je pouvais et j'ai passé neuf saisons dans des monoplaces. De la Formule Ford à la F3000, etc. Lorsque j'ai réalisé que cela ne se produirait pas, j'ai exploré toute une série de sports mécaniques différents. Je voulais tout expérimenter. J'ai été pilote d'usine pour de nombreuses équipes, que ce soit en GT, en prototype ou en voiture de course. Pour moi, Le Mans a toujours été le point culminant. J'ai eu la chance d'y participer 10 fois. Malheureusement, je n’ai jamais été récompensé. Cependant, il faut dire qu'il y a 10 ou 15 ans, aucune voiture de course n'était aussi fiable qu'aujourd'hui, il fallait donc être très, très chanceux. Un autre moment fort est sans aucun doute la création de ma propre équipe, SMG Motorsport.
Au cours de votre carrière, vous êtes passé de l'endurance et des circuits à la compétition 100% tout-terrain et au Dakar. Pourquoi ce grand changement ?
Depuis le début, je me suis toujours imaginé en train de concevoir, construire et développer ma propre voiture de course. Très tôt, il est apparu clairement que cela allait être impossible en course sur circuit. Seuls les grands constructeurs automobiles sont capables de le faire. En rallye raid, en revanche, c'est beaucoup plus facile. En fait, de nombreuses équipes le font. Nous avons donc construit un buggy pour le Dakar. L’apogée pour notre équipe a été sans aucun doute d'avoir le soutien de Red Bull avec Carlos Sainz derrière le volant en 2014. Il se battait pour être en tête de la course, mais a malheureusement eu un gros accident qui l'. Bien que maintenant je laisse plutôt la course aux jeunes professionnels, j'ai moi-même participé au Dakar pendant huit ans. De plus, nous construisons également le Toyota Land Cruiser de T2 Autobody pour Toyota Gazoo.
C'est incroyable. C'est une machine qui a connu tellement de succès ! Quel est le secret pour construire une telle voiture ?
Oui, elle a pratiquement gagné chaque fois qu'elle a participé à une course. Le succès qu’a connu cette voiture revient à l’expertise de notre équipe. Nous avons construit notre première voiture en 2003, c’était déjà il y a un certain temps. La clé du succès au Dakar et en rallye raid, en général, est d'avoir de l'expérience. Vous ne commettrez pas d'erreur si vous l'avez déjà fait auparavant et que, maintenant, vous savez comment l'éviter.
Cet hiver, vous organisez des expériences driving en Laponie. De quoi s'agit-il? Je me suis toujours demandé quel était l'attrait de la conduite sur glace et pourquoi tant de gens se rendent en Finlande en hiver ?
Oui, depuis quatre ans nous organisons des événements driving en Finlande. Nous y restons pendant quatre semaines et invitons les gens à passer un bon moment et à vivre une superbe expérience de conduite sur glace. Pour ça, nous avons construit une voiture sur mesure, avec une base de BMW, qui est tout simplement parfaite pour la conduite sur glace. La raison pour laquelle les gens aiment les courses sur glace est simple : c'est le plaisir. Quelle est la première chose que vous faites lorsqu'il neige près de chez vous ? Trouver un endroit tranquille pour glisser. Quand j'étais plus jeune, je le faisais tout le temps. Le problème actuellement est qu'il n'est plus aussi facile de trouver un bon spot où glisser. C'est pour ça que les gens vont en Laponie. Il y a tellement d'espace et on n'a pas à s'inquiéter de l'état de la glace, qui est gelée 24 heures sur 24.
En espérant que la crise du Covid-19 tend à s'atténuer, quels sont vos projets en sport automobile ?
Je ne peux pas encore en dire trop, mais nous sommes sur un projet spécial d’une voiture qui est plus ou moins basée sur une Porsche et avec laquelle les gens pourront s'amuser dans le désert. Le plan initial prévoyait de sortir cette voiture en septembre, mais je ne pense pas que nous y arriverons à temps, car la pandémie nous a fait prendre beaucoup de retard. En plus de cela, je veux continuer à m'amuser en participant à des rallyes classiques
Que représente pour vous une marque comme Motul ? Et pourquoi avez-vous fait équipe avec elle ?
Vous savez, quand j'étais petit, mon père Daniel, avait une concession automobile et était un amateur de courses de côte. Nous avions toujours une voiture de course quelque part et avec la mention Motul dessus. J'ai grandi avec Motul et je suis maintenant très enthousiaste à l'idée de continuer le partenariat que mon père avait entamé et c'est incroyable pour moi.