Je suis né à Orléans en 1943, pendant la guerre, 16 ans après Henri Julien. Mais plusieurs choses étaient similaires. Mon père avait un atelier de carrosserie, notre voisin vendait des accessoires pour voitures, et il m'a emmené voir le Grand Prix d'Orléans en 1951. Je me souviens encore, 70 ans après, une Racers 500 s'est arrêtée devant nous avec des problèmes mécaniques. Cela m'a fasciné et je suis allé dans une école d'ingénieurs et, dans le cadre de mes études, j'ai effectivement conçu un moteur de Formule 1. Au fil des ans, j'ai construit plusieurs voitures, dont une Formule France, et j'ai couru sur des circuits, en rallye et même au Dakar. Un jour, un ami a voulu visiter le Manoir de L'Automobile à Lohéac, où sont exposées de nombreuses AGS. En revenant, j'ai réussi à faire une halte chez mon ami et camarade de course Alain Dufresne. Ce jour-là, il avait une Formule Ford à vendre, et la Simca Julien était en pièces détachées. Je n'ai pas pu résister et je l'ai achetée sur le champ.
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