Une école sur le podium des 24 Heures !

C’est l’année des anniversaires pour le Junior Team Le Mans Sud Suzuki. Il y a 30 ans tout juste, Damien Saulnier était un aspirant champion de moto. Il fut alors admis en section Sport-Etudes au Lycée Le Mans Sud, une formation qui avait pour manager un certain Jean-Claude Chemarin, triple vainqueur des 24 heures du Mans Moto et quadruple vainqueur du Bol d’Or ! Dix ans plus tard, Damien Saulnier créait la formation complémentaire mécanicien de compétition moto au sein du même établissement, tout près du célèbre circuit sarthois.

D’un côté, les dix élèves sélectionnés chaque année au niveau BTS se forment à l’atelier, de l’autre ils travaillent sur des motos qui participent à la Coupe du Monde FIM d’Endurance et au championnat de France de Superbike. Le travail, la découverte et l’abnégation font partie du programme mais parfois, le podium est au bout de l’effort !

Bien sûr, à l’occasion des 24 Heures Motos, Damien croise de nombreux anciens élèves dans la pitlane. « Tant qu’ils trouvent des débouchés dans de grandes équipes, la formation garde sa raison d’être » indique le team-manager du Junior Team Le Mans Sud Suzuki. « Au moment de les accueillir, je leur explique que je veux des gens normaux qui arrivent avec le sourire, qui ont la tête sur les épaules et la « gnaque » toute la journée. Je leur dis aussi que ça ne va pas être simple, mais qu’ils vont vivre une superbe aventure humaine, en remplissant leur réservoir d’expérience et de connaissance. Les mots d’ordre en compétition ? Bon sens, logique, mémoire et concentration. Notre sport ne tolère pas les erreurs, mais je commence à connaître celles qu’ils sont susceptibles de commettre. Alors j’anticipe. »

Après le maître, l’élève. David Boulanger a 20 ans et vient d’une famille de motards. « Je suis monté sur une moto à l’âge de 3 ans, on commence par rouler puis il faut nettoyer la moto, l’entretenir et on s’y intéresse de plus en plus. Alors, on se rend compte que la passion peut devenir un métier. Cela va même au-delà : c’est un mode de vie, le jour, la nuit, le week-end… mais ça ne me fait pas peur. » De sa formation au sein du Junior Team, David attend qu’elle lui permette d’acquérir polyvalence et autonomie. Des qualités utiles pour réaliser ses rêves. « Intégrer le mondial en Moto2 ou MotoGP, et à long terme devenir team-manager. »

La n°72 a terminé 8ème au général, 3ème de la catégorie Superstock et meilleure Suzuki. Le Junior Team pointe maintenant au 2ème rang de la Coupe du Monde FIM !